Le Quesnoy, Valenciennes, Lille, Hazebrouck… mais aussi le Brandebourg
ou le Danemark, autant de points qui jalonnent le parcours des
ancêtres de Céline et son propre périple à travers les deux guerres mondiales
du 20e siècle. Le Nord, qu’il évoque souvent dans ses oeuvres, que ce soit
pour revendiquer ses origines «flamandes» ou pour dire l’aimantation qui
l’attire vers cette destination féerique, est, pour Céline, un lieu essentiel,
à la fois des origines de la vie et de destination de «l’outre-là». Lieu de
naissance et lieu d’une mort qui nous ramènerait aux origines d’avant la
vie et son horrible réalité, le Nord est aussi le lieu de l’écriture qui, seule,
peut accomplir cette boucle fantasmatique. D’où le fait que Céline donne
le titre de Nord à un roman qui est une des bornes de cet itinéraire.
En quatre articles consacrés aux origines familiales nordistes de Céline,
à son séjour, en 1914, à l’hôpital d’Hazebrouck et ses amours avec l’infirmière-chef,
à sa mission pour la SDN qui, en 1925, le mène de Lille à
Zuydcoote en passant par Douai, et, enfin, à tout ce que signifie le Nord
dans l’écriture de Céline, Pierre-Marie Miroux s’attache à le suivre dans ce
voyage vers un pôle aimanté que Céline accomplit avec, comme il l’écrit
dans sa dernière oeuvre, sa «boussole autour du cou» !
Il s’agit d’une anthologie d’articles sur Céline et le Nord :
– Les origines nordistes de Céline
– Céline à Hazebrouck Novembre 1925 : son hospitalisation, ses relations avec Alice David, sa fille ?
– Céline et la mission SDN dans le Nord en juillet 1925
– Le Nord, ma marotte